Ilana RAMCHAR | Economie multiple / Le marché / | Copyright de l'auteur |
Le
marché dans l'économie Or le marché, s'il n'est pas corrigé ou encadré, est socialement injuste et économiquement inapte à préparer l'avenir. La plupart des économistes considèrent que la concurrence "pure et parfaite" est une vue de l'esprit, et que l'économie réelle consiste à gérer une concurrence imparfaite. Le marché est un moyen de savoir ce que veulent les consommateurs. Mais pour cela il faut qu'un industriel, ou un artisan propose un produit afin de savoir s'il va se vendre. Pour le marché capitaliste c'est trop dangereux, il est préférable d'avoir un marché sans concurrence où l'acheteur n'a pas le choix des produits. Des enquêtes de consommation suffisent. D'où les concentrations des industries.Les politiques doivent amener à s'assurer du libre choix de consommation des consommateurs. Le progrès ne se borne pas à la quantité de biens produits et échangés. Leur répartition compte tout autant. L'inégale distribution des revenus, les différences en matière d'habitat, d'éducation, de culture, de loisir et même de santé exigent, pour être appréciées, des indices plus complexes que le seul produit national brut, global ou par habitant. L'indice de bien-être durable (Ibed) permet de mesurer les performances économiques et sociales des diverses nations. Par exemple de constater qu'entre 1950 et 1992 le bien-être ainsi calculé progresse en Suède et recule en Grande-Bretagne. Le progrès concerne aussi la façon dont sont produits les biens et services, c'est-à-dire les conditions et le temps de travail. Le patronat soutient qu'une déréglementation et une flexibilité accrue du travail mettent les entreprises en meilleure position pour affronter la compétition internationale, face aux pays à faible coût de main-d'oeuvre. Mais, selon cette approche, les salariés sont considérés comme un facteur de production et non pas comme des personnes qui vivent de leur travail. Il n’y a pas de marchés dérégulés sauf dans l’imaginaire fantaisiste des économistes « purs ». Au demeurant de tels marchés seraient non autorégulés mais explosifs. Dans la réalité donc, les marchés fonctionnent parce qu’ils sont régulés. La question est alors de savoir par qui, et au bénéfice de qui. La dérégulation est la feuille de vigne qui couvre une régulation clandestine (donc en violation de la règle élémentaire de la démocratie qui exige la transparence) par le capital dominant des oligopoles. L’AMI porte à l’extrême cette forme quasi mafieuse de régulation par les transnationales. Comme le projet en question leur donne de surcroît le monopole de se juger eux-mêmes — d’être donc à la fois juges et parties, au mépris des règles élémentaires du droit démocratique. L’OMC est une chambre noire, chargée d’officialiser (rubber-stamp) les accords conclus secrètement dans les couloirs de l’organisation (au nom du secret des affaires privées) par les oligopoles. La précarisation du salariat n’est pas davantage une dérégulation, mais la régulation du marché du travail par un seul partenaire — les patrons. SOCIALISME : Vous avez 2 vaches. Vos voisins viennent les voir et partagent le lait avec vous. COMMUNISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous fournit en lait. Théoriquement... FASCISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous vend le lait. NAZISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend la vache blonde et abat la brune. DICTATURE : Vous avez 2 vaches. Les miliciens les confisquent et vous fusillent. FEODALITE : Vous avez 2 vaches. Le seigneur s'arroge la moitié du lait. DEMOCRATIE : Vous avez 2 vaches. Un vote décide à qui appartient le lait. DEMOCRATIE REPRESENTATIVE : Vous avez 2 vaches. Une élection désigne celui qui décidera à qui appartient le lait. DEMOCRATIE DE SINGAPOUR : Vous avez 2 vaches. Vous écopez d'une amende pour détention de bétail en appartement. ANARCHIE : Vous avez 2 vaches. Vous les laissez se traire en autogestion. CAPITALISME : Vous avez 2 vaches. Vous en vendez une, et vous achetez un taureau pour faire des petits. CAPITALISME DE HONG KONG : Vous avez 2 vaches. Vous en vendez 3 à votre société cotée en bourse en utilisant des lettres de créance ouvertes par votre beau-frère auprès de votre banque. Puis vous faites un « échange de lettres contre participation », assorti d'une offre publique, et vous récupérez 4 vaches dans l'opération tout en bénéficiant d'un abattement fiscal pour l'entretien de 5 vaches. Les droits sur le lait de 6 vaches sont alors transférés par un intermédiaire panaméen sur le compte d'une société des îles Caïman,détenues clandestinement par un actionnaire qui revend à votre société cotée les droits sur le lait de 7 vaches - Au rapport de la dite société figurent 8 ruminants, avec option d'achat sur une bête supplémentaire. Entre temps vous avez abattu les 2 vaches parce que leur horoscope était défavorable. CAPITALISME SAUVAGE : Vous avez 2 vaches. Vous vendez l'une, vous forcez l'autre à produire comme quatre, et vous licenciez l'ouvrier qui s'en occupait en l'accusant d'être inutile. BUREAUCRATIE : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement publie des règles d'hygiène qui vous invitent à en abattre une. Après quoi il vous fait déclarer la quantité de lait que vous avez pu traire de l'autre, il vous achète le lait et il le jette. Enfin, il vous fait remplir des formulaires pour déclarer la vache manquante ECOLOGIE : Vous avez 2 vaches. Vous gardez le lait et le gouvernement vous achète la bouse. FEMINISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous inflige une amende pour discrimination. Vous échangez une de vos vaches pour un taureau que vous trayez aussi. CAPITALISME EUROPEEN : Vous avez 2 vaches. On vous subventionne la première année pour acheter une 3ème vache. On fixe les quotas la deuxième année et vous payez une amende pour surproduction. On vous donne une prime la troisième année pour abattre la 3ème vache. MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE BRITANNIQUE : Vous avez 2 vaches. Vous tuez une des vaches pour la donner à manger à l'autre. La vache vivante devient folle. L'Europe vous subventionne pour l'abattre. Vous la donnez à manger à vos moutons. CAPITALISME A LA FRANCAISE : Vous avez 2 vaches. Pour financer la retraite de vos vaches, le gouvernement décide de lever un nouvel impôt : la CSSANAB (cotisation sociale de solidarité avec nos amies les bêtes). Deux ans après, comme la France a récupéré une partie du cheptel britannique le système est déficitaire. Pour financer le déficit on lève un nouvel impôt sur la production de lait le RAB (remboursement de l'ardoise bovine). Les vaches se mettent en grève.Il n'y a plus de lait. Les Français sont dans la rue : « DU LAIT ON VEUT DU LAIT». La France construit un lactoduc sous la manche pour s'approvisionner auprès des Anglais. L'Europe déclare le lait anglais impropre à la consommation. On lève donc un nouvel impôt pour l'entretien du lactoduc devenu inutile. SYSTÈME CORSE: Vous avez deux cochons qui courent dans la forêt. Vous déclarez 200 vaches et vous touchez les subventions européennes Proposition : Rester raisonnable contre vents et marées. Mise en oeuvre : Elargir la représentation de la base militante. |
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