Ilana RAMCHAR Economie multiple /  Micro crédit
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Le Micro crédit

En 2005 environ 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de 1 euro par jour. L'ONU déclare 2005 comme l'année du micro crédit. 600 millions de personnes peuvent être aidés par le micro crédit partout où l'économie n'est pas industrialisée.

Le micro crédit c'est un petit prêt - souvent court - octroyé à une personne démunie (n'ayant pas accès aux circuits financiers classiques) pour l'aider à créer une activité. Il y a généralement un accompagnement pour aider la création d'activité.

Ce principe a vu le jour au Bangladesh en 1976 sur l'initiative de l'économiste Muhammad Yunus (prix nobel de la paix 2006) qui a créé la Grameen Bank ("banque de village") qui est bénéficiaire depuis le début de sa fondation. Dans le monde environ 60 millions de personnes (surtout des femmes) bénéficient de ces prêts. Le taux de recouvrement est supérieur à 94% mais le taux des prêts avoisine les 15%.
L'idée visait à se libérer des usuriers qui exploitaient les pauvres. En 2005 environ 40 pays utilisent le principe de la Grameen bank. Cette économie de la petite entreprise est l'opposé du capitalisme puisqu'il n'est pas possible de prélever sa dime sur des sommes aussi petites.

En France micro crédit en 1989 avec Association pour le Droit à l'Initiative Economique (Adie) et le réseau européen de micro finance. Environ 30 000 projets par an en france. A voir aussi la microfinance - l'investissement éthique et épargne solidaire (Finansol).



Proposition :
Les banques pratiquant le micro crédit  doivent pouvoir déduire leurs frais de fonctionnements et le coût d'accompagnement pour que le prêt soit à un taux sous inflation.


Mise en oeuvre :

Du côté de l'offre, les taux élevés des IMF sont nécessaires pour couvrir leurs charges : d'une part le coût du capital prêté, car elles l'empruntent elles-mêmes, en partie, à des taux qui varient de 8 % à 20 % ; d'autre part, leurs coûts de fonctionnement qui représentent généralement de 20 % à 50 % des sommes prêtées. L'octroi de crédits génère, en effet, des charges fixes (rencontrer le client, suivre le remboursement...) et plus les crédits sont petits, plus ces coûts sont proportionnellement élevés. Les IMF les ont réduits à leur niveau actuel en adoptant des méthodes novatrices (prêts à des groupes d'emprunteurs solidaires, proximité avec les clients...) qui assurent en outre d'excellents taux de remboursement - souvent supérieurs à 95 %. En grandissant, les IMF réalisent de surcroît des économies d'échelle : les clients fidèles accédant à des prêts plus importants, le volume des crédits, et donc les revenus d'intérêts, croissent plus vite que les charges. Ainsi, même si la grande majorité des IMF sont aujourd'hui déficitaires, certaines dégagent déjà des bénéfices.


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