Ilana RAMCHAR | Economie
multiple/ Références/ Energie |
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Réflexions sur les Energies
Depuis le 1er juillet 2007, Il y a huit fournisseurs d'électricité et quatre de gaz sur le marché libre dont trois fournissent les deux (EDF GDF et Poweo). Le tarif réglementé n'est plus accessible après un passage auprès d'un fournisseur à prix libres.
Le nucléaire et les énergies fossiles présentent finalement le même inconvénient : celui d'une gestion des risques à long terme (déchets radioactifs pour le premier, effet de serre pour le second). Des risques souvent mal pris en compte par les pouvoirs politiques, et pour lesquels les décisions sont prises avec beaucoup de retard.
En 2005 la consommation énergétique européenne s'est répartie en 37% pour le pétrole - 26% pour le gaz - 15% pour le charbon - 15% pour le nucléaire - 7% pour les renouvelables Le gaz européen provient pour 40% de l'URSS - 29% de la norvège - 26% du moyen orient La grande question que pose la Chine au reste du monde tient d'abord à ce qu'Erik Izraelewicz appelle sa "gloutonnerie" de matières premières. Qu'un milliard de Chinois montent un milliard de bicyclettes est sans conséquences majeures pour les autres cyclistes. Qu'ils décident de conduire un milliard de voitures, et il en résulte un séisme en matière de pétrole. Déjà, les Chinois achètent 5 millions de barils par jour, soit le quart de la consommation américaine. En 2007, ce pourrait être la moitié du chiffre américain. En 2030 ce pourrait être autant. Si chaque Chinois devait consommer autant de pétrole que chaque Américain, cela saturerait à soi seul la totalité de la production mondiale. En 2005, au rythme actuel, il reste dix à quinze ans de consommation des réserves européennes de pétrole et de gaz, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en Norvège. Si l'Europe doit importer la majorité de ses énergies fossiles aux prix du marché mondial les plus élevés donc , et si l'on y ajoute le coût des taxes CO2 que nous nous imposons, de façon vertueuse, au sein de l'Union, l'industrie européenne pourra-t-elle rester compétitive avec une énergie et une main-d'oeuvre plus chères que dans les autres régions du monde ?
La prise en compte des critères de Kyoto d'un
côté, de la compétitivité
de l'économie française de l'autre, doivent nous amener
à regarder en
priorité, outre le nucléaire, la question du gaz. Nous
sommes
aujourd'hui le premier exploitant au monde de centrales à
turbines à
gaz. C'est aujourd'hui l'énergie fossile qui croît le plus
vite, et qui
offre la meilleure flexibilité et qui est la moins polluante. L'Occident a mis vingt ans à se remettre du premier choc pétrolier, par une politique vigoureuse d'investissements diversifiés, dont le parc nucléaire en France. Si l'Europe se mettait en position de dépendance extrême à l'égard de la Russie, il faudrait probablement à nouveau vingt ans pour en sortir. Dans l'intervalle, nous n'aurions pas d'autres solutions que de payer le prix voulu par les Russes. Avec des conséquences dramatiques pour la compétitivité de l'industrie européenne. Il existe d'autres pays producteurs de gaz, au Proche-Orient, en Afrique, en Amérique du Sud... L'Europe doit se
mettre en situation d'être en permanence en position d'arbitrage
entre
différentes sources d'approvisionnement, en investissant dans
des
infrastructures de transport maritime et de terminaux de gaz naturel
liquéfié (GNL). C'est ce que nous faisons chez Suez,
où nous disposons
de terminaux, de stockages et d'une flotte de navires.
proposition : mise en oeuvre : |
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