Ilana RAMCHAR Economie multiple / Génétique
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Génétique économique

L'action politique n'est-elle qu'un aspect de l'évolution des espèces ? Evolue t-elle selon les règles de celle-ci ?

opposition - combat - affrontement - territoire - hierarchie - trajet de l'autre - guerre - prédation

coopération - soins - entraides - universalité union - entente - contrat - mondialisation - territoire étendu - accumulation - gaspillage - stratégie -

"Une toute petite modification de la vitesse dans l'évolution de l’embryon, une toute petite inversion dans le codage des bases de notre A.D.N. et nous voilà avec une espèce différente, pourvu que le milieu qui l'abrite lui prête vie".  dans "hold-up sur le monde"


Le partage des ressources – une continuité entre l’homme et l’animal
(Livre de Didier et Alain Marchand - Dijon)
De la chimie aux comportements

La société exsude (sécrète – produit - contient) en permanence des individus, des groupes, qui occupent ou tentent d’occuper des niches (géographiques – climatiques – culturelles) afin de disposer pour eux-mêmes (ou leur groupe ?) des produits fabriqués ou naturels qui y sont présents.

L’observation du monde animal, végétal et humain (moins visiblement) pousse à penser qu’il y a peut-être un principe, une structure, une « agissance », une « motivance » qui oblige, dirige, contraint, tout ce qui se renouvelle (tout ce qui est létal = tout ce qui est vivant) animal, plante, société, à occuper (et conserver ?) une zone satisfaisante afin de disposer et prélever les matières nécessaires à sa survie temporaire.

On observe une constante nécessité pour toutes les entités vivantes à utiliser une partie du monde pour son entretien, développement ou bien être.
Et à partir de cette base commune il y a ensuite le développement de multiples méthodes possibles pour « consommer le monde » en fonction des matériaux indispensables à la pérennité individuelle particulière. Les organisations possibles sont d’apparences infinies et il s’en découvre très régulièrement de nouvelles mises en oeuvre. (Annexe 10)

Le monde végétal possède la capacité d’être spécialisé fortement géographiquement (composition des terrains et climat). Il a aussi la possibilité de se mettre en sommeil (spores) et d’attendre l’apparition de conditions physiques ou chimiques adéquat. Il a comme moyen de reproduction la racine et la graine sur environnement immédiat ou lointain (vents – animaux – humains). Les structures génétiques connues sont très fortement identiques à travers le monde végétal. Le processus de genèse est caractérisé.

Le monde animal possède une diversité plus large d’approvisionnement (végétal et animal) et une capacité à se déplacer pour chercher sa nourriture. Sa structure génétique s’est complexifiée et la genèse du monde animal présente à la fois des similitudes fortes qui sont greffées de variantes suffisantes pour diversifier les formes et types d’existences. (annexe 20)

Les êtres humains disposent des éléments précédents avec en plus la propension à prélever plus que le nécessaire à leur survie, à emmagasiner pour les temps difficiles (écureuil – ours – hivernage), à détruire (et non ignorer) ce dont il n’a pas besoin.
D’autre part les êtres humains avec la possibilité du langage et la création des dieux peuvent dessiner un monde qui masque les phénomènes fondamentaux (ADN – milieux physique) par un voile de raisonnements ou une autorité extérieure. (Annexe 30)

L’homme semble disposer de la capacité de dépasser le seul fonctionnement ADN. C’est la capacité d’entreprendre des stratégies d’opposition ou d’amplification. Mais n’est-ce pas une mutation ajoutée ? Les lois édictées sont à la fois maintient de ce qui est « inné » et endiguement de ce qui est une amplification de certains aspects de notre patrimoine. (Annexe 40)
Il semble bien que chaque capacité nouvelle est ajoutée dans le patrimoine génétique sans destruction des aptitudes précédentes. Les connaissances actuelles indiquent que le mécanisme se résume souvent à l’activation ou non de certains des possibles génétiques accumulés au long des millénaires.
Les scientifiques peuvent « décoder », manipuler et rendre actif d’un règne à l’autre - du végétal à l’animal - de l’animal à l’être humain et vice-versa, des morceaux de séquence génétique découpées et transportées à un autre endroit de la chaîne génétique ou chez un autre être vivant.
Il y a donc bien possibilité de transformer en « comportements » des séquences chimiques d’ADN pour le moins déconnectées de leur environnement physique ou culturel. Il ne semble pas impossible d’imaginer que toutes les actions et pensées du règne des vivants soient le simple résultat du fonctionnement ou dysfonctionnement chimique de quelques séquences génétiques dans un milieu lui-même chimiquement ou physiquement favorable ou défavorable. (Annexe 50)

Dès lors toutes les évolutions techniques – philosophiques – sociétales – environnementales ne seraient qu’un agencement continuellement remanié de tous les possibles. Nos pensées et inventions humaines seraient liées aux remaniements chez quelques uns d’entre nous de petites molécules chimiques. (Annexe 60)

Accidents – hasards ou volonté ? Le comment ne dit pas pour autant le pourquoi.




Quand il pleut l’homme est capable de nier qu’il pleut et il peut commencer à construire toute une stratégie de déplacement, d’activités qui lui permettront de ne pas être en contact direct avec la pluie.
L’animal attend ou est adapté à la pluie


Annexe 10 - Les outils amplificateurs des injonctions génétiques

Tous les outils fabriqués servent à amplifier ou diminuer les effets des contraintes liées à l’utilisation du monde pour assurer la survie.
Les plantes paraissent n’utiliser que des adaptations directement issues de leur programme génétique (racines – chlorophylle – filaments – insectes).
Les animaux (mammifères essentiellement) utilisent quelques méthodes instrumentales qui multiplient les capacités de captation de nourriture. Commence aussi l’utilisation d’objets ou de caractéristiques physiques particulières qui captent mieux les partenaires sexuels.
Les être humains ont multiplié les objets permettant de produire plus de nourriture (engrais – machinisme – modification génétique), plus d’espace (engins de déplacements – maisons – bâtiments publics), plus de loisirs (arts – médias – regroupements festifs)
Les outils accompagnent les découvertes scientifiques, elles mêmes possibles par l’utilisations d’outils). Y a-t-il apparition de modifications génétiques, de structures cérébrales nouvelles qui « poussent » quelques humains à chercher et fabriquer ?

Les techniques inventées par les êtres humains après celles permettant d’accroître la nourriture, sont tournées vers la récupération de l’individualisme (cheval / carrosses / voitures confortables) au milieu de la société des villes et vers le confortement du lien social ( grande foires – cérémonies diverses – spectacles – transports en communs – horaires) qui n’est pas inscrits dans tous les génomes.
Dans les villes les pavillons individuels et séparés se multiplient. Les grands immeubles n’ont pas de vie collective quotidienne. Dans les transports en commun on se distance s’il n’y a pas trop de monde. Il semble que soit inscrit dans notre comportement la reconnaissance de l’autre, du proche, du connu, du semblable. Alors il y a regroupement (troupeau – communication – communautarisme).


Annexe 40 - Les civilisations sont une amplification des protocoles de l’ADN.


Les civilisations établissent des déclinaisons des nécessités biologiques qui entraînent tout être vivant à survivre, poussé par les techniques de son génome. Il s’agit des différentes règles de la répartition géographique – de partage par hiérarchie de force – d’acceptation de membres inconnus du groupe – de consommation sexuelle – de gestion des enfants - de destruction / attribution des morts.
Les sociétés agricoles ont peut être vu le jour autour d’une sélection d’individus plus aptes à accepter l’autorité d’une organisation annuelle, capables de se contraindre à un territoire délimité et partagé, capables d’attendre que ça pousse. Ces individus ont alors été aptes à utiliser les outils disponibles et créer d’autres instruments.
On constate à travers la dizaine de milliers d’années de vie en société que dès que la nourriture n’est plus suffisante pour un groupe celui-ci disparaît (civilisations touchée par des modifications climatiques fortes) ce qui indique que la constitution d’une société n’est que le prolongement technique du besoin de manger le monde ou plus spécifiquement pour l’homme d’accumuler plus que ses besoins.
Une société (de plante – animaux ou humains) fonctionne tant qu’il y a la nourriture – l’espace individuel - les partenaires de reproduction – le repos / les fêtes. L’être humain peut assurer ces conditions pour des groupes très importants (combien d’individus ?)

La capacité à dépasser l’ADN en produisant des œuvres d’art. Pourtant le fait que très peu d’individus produisent des arts semble indiquer qu’il s’agit d’une mutation génétique spécifique, transmissible ou non. L’activité collective d’apprentissage et de production d’objets artistiques peut être une technique de loisirs ou d’acquisition indirecte de produits fabriqués.

Dans les villes, les regroupements d’individus ne se connaissant pas ont obligé à la création de règles de vie avec des inconnus qui ont été regroupées sous le vocable de libertés. Ce sont en fait des tentatives de détournement des contraintes génétiques qui poussent à combattre, repousser ou tuer ce qui est différent.

Le lien social est une structure au-delà de l’ADN qui n’existe donc pas comme moteur.

La structure économique capitaliste des plus grandes sociétés humaines semble être un instrument d’adaptation au milieu pour répartir les biens disponibles ou fabriqués vers quelques hommes particulièrement attitrés par l’accumulation.

Annexe 50 - La connaissance du patrimoine génétique

Le passage de la psychanalyse à l’utilisation de pharmacopée. La capacité d’opérer la modification de certaines séquences génétiques pour modifier des comportements psychologiques montrent que notre pensée est peut-être fortement dépendante d’une fonctionnement chimique banal et commun au fonctionnement ancestral du vivant.







Annexe 60 - Distanciation avec le patrimoine génétique / nouvelle donne génétique

La société brute, première dans le temps est peu consommatrice d’artéfacts.
Plus la société se développe en nombre de membres plus l’apparat apparaît, plus la déconnexion entre les individus est importante, plus la hiérarchie de la force présente est remplacée par les habitudes individuelles quotidiennes.
La présence quotidienne sur le lieu de chasse est remplacée par une force rituelle, cérémonielle, représentative (château – richesse- armée – bâtiments imposants), journaux, élections, paroles, lois. La force qui régie les rapports des êtres vivants est de plus en plus éloignée des lieux où elle doit s’exercer, remplacée par les dieux. Mais en même temps l’individu retrouve l’obligation d’être acteur lui-même sur place pour partager les ressources locales du monde. On retrouve l’individualisme de l’ADN.
L’évolution actuelle des sociétés permet-elle encore le partage entre les individus, des ressources locales, après prélèvement des chefs de société ?

Les sociétés dictatoriales – dynasties – coup d’état s’appuient toutes sur l’apparat, le décorum, la brutalité. Il y a là utilisation de comportements génétiques fortement visibles et développés chez nombres d’animaux – couleurs des plumes ou de la peau – gonflement de parties corporelles – activités rituelles ou de force -



Lors de la formation du cortex, les neurones établissent des connexions entre eux pour former un réseau. A l’âge adulte, avec l’expérience, les connexions se modifient et de nouvelles connexions s’établissent, permettant au réseau de s’adapter à chaque instant. Ce phénomène s’appelle la plasticité cérébrale.

Le phénomène de plasticité permet aussi de recouvrer des fonctions, qu’il s’agisse des plus basiques, comme la perception sensorielle, ou des plus complexes, comme la résolution de problèmes.
Il intervient, par exemple, après un choc ou un traumatisme. «La plasticité, conduisant à récupérer une fonction ou à rétablir des connexions cérébrales, peut attribuer de nouvelles fonctions à des tissus cérébraux existants» souligne Pr. Mriganka Sur, l’un des auteurs de l’article.

Le cerveau n’est jamais complètement figé. Il évolue en permanence. Mais nous gardons des traces du réseau initial, qui serait d’origine génétique. «Les schémas de connexions ne sont jamais complètement réécrits. On retrouve des traces d’un schéma de connexions inhérentes, qui restent dans le cortex » ajoute Pr. Sur.

Les études portant sur la plasticité cérébrale pourraient permettre de mieux comprendre les mécanismes liés à l’évolution du système neuronal contrôlant la cognition et les émotions, ainsi que la réorganisation des réseaux de neurones après une lésion.








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