Ilana RAMCHAR Economie multiple / Pays du monde / Autre Economique
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Une autre économique

Dès lors que les moyens techniques dont disposent les pays modernes ne sont pas utilisables par les pays les moins avancés, il faut trouver une autre économie qui fonctionne en dehors du système mercantile global.

Le courant altermondialiste n'accepte pas de voir les firmes multinationales imposer le modèle mondial des libertés liées à la seule possession des biens de productions.

Partout dans le monde - et aussi dans les pays techniquement très développés - se mettent en place des circuits parallèles (il y a les illicites aussi) de production, d'échange, d'apprentissage qui se font à petite échelle, en local et sans argent. C'est l'entraide organisée instinctivement. Il y a toujours eu des groupes qui ont voulu vivre en dehors de la contrainte marchande, qui ont voulu vivre avec la nature, sans guerres, sans l'obsession de la possession.
Partout aussi s'organisent des résistances physiques, guerrières, manifestantes pour protester contre la destruction d'une partie des humains et de notre terre.


Le mouvement ATTAC    www.attac.org      prône une autre vision de l'économique. Le MST depuis 1984 ( Movimento dos trabalhadores rurais Sem Terra) au brésil tente de rendre aux paysans les 16 millions d'hectares possédés par quelques uns et qui ne sont pour eux que des terres de chasses.

Il est possible de produire du blé localement pour faire le pain de quelques dizaines ou centaines de personnes. Pourquoi faut-il passer par un ramassage qui l'envoi ailleurs et ensuite acheter du blé (qui vient de où et fabriqué comment ?) pour faire de la farine ?
Même chose pour de très nombreux produits de la vie quotidienne qui peuvent ne pas quitter la région.

Proposition :
Autoriser et faciliter l'existence des circuits productifs - échanges - services locaux non rémunérateurs. Une économie non massive, non productiviste, non centralisée doit pouvoir exister, ce qui se fait déjà entre pauvres et qui doit pouvoir se faire entre personnes bien en vie.


Mise en oeuvre :


L'existence de règles économiques internationales permet aux pays moins avancés de protéger leur agriculture et leur industrie locales. La production locale assure de moins en moins la satisfaction des besoins dans les pays en développement.

L'ORD (Organe de Règlement des Différents) a obligé, pour plusieurs produits, les Etats Unis et L'Europe a supprimer les aides qu'ils donnaient à leur agriculture pour exporter vers les pays pauvres et rendre ainsi moins rentable l'agriculture des pays les moins avancés .

L'existence d'instances de recours ne permet pas vraiment aux pays pauvres de se défendre étant donné le nombre de dossiers, et d'avocats nécessaires pour se défendre dans ces instances internationales.

Sur dijon on peut voir Max Havelaar - Artisans du monde - Autrement - Cali - les cigales Ayud'art chambre régionale d'économie sociale et solidaire - marmite africaine - solid'ere - Tewok

Historique du Microcrédit :

Le microcrédit consiste à octroyer des prêts de faible montant à des personnes à faible revenu pour développer des activités économiques génératrices de revenus ou créer des microentreprises.

Dans les pays en voie de développement, le microcrédit s’adresse aux pauvres actifs et dans les pays développés aux exclus qui souhaitent se réinsérer dans l’économie en créant une microentreprise.

Le montant des prêts octroyés varie suivant le PIB par habitant des pays concernés :de 100€ dans les pays en développement à 5 000€ en France par exemple.

Le microcrédit se définit aussi par sa volonté de créer des institutions pérennes et donc de couvrir leurs coûts, permettant d’étendre de façon durable l’accès au crédit à toutes les personnes en situation de pauvreté ou d’exclusion.

La microfinance comprend au-delà du crédit, l’ensemble des services financiers destinés à des personnes à bas revenus : crédits, épargne, transferts, assurances,etc.

Elle s’est créée sur le constat d’une absence de services financiers de qualité pour une part plus ou moins importante de la population.

La microfinance a commencé à se développer dans les années 80. Les clients du microcrédit dans le monde sont près de 60 millions. Pionniers dans ce domaine, le Bangladesh et la Bolivie ont connu leurs premières expériences avec la Grameen Bank et BancoSol (Banques des Pauvres). Leur but était transformer le cercle vicieux : « faible revenu, faibles épargne et investissement » en un cercle vertueux « faible revenu, injection de crédit, investissement, plus de revenus, plus d’épargne, plus d’investissement, plus de revenu ».

-  L’exemple de la Grameen Bank : La Grameen Bank a été créée en 1983 au Bangladesh. A fin Juillet 2004, la Grameen Bank compte 3,7 millions d’emprunteurs dont 96% de femmes et 1 267 antennes qui desservent 46 000 villages. Le taux de remboursement est supérieur à 97%. La priorité est donnée aux femmes dont la situation est plus difficile que celle des hommes. Elles remboursent mieux et mobilisent le revenu pour le bien de leur famille. Ce ne sont plus des bouches à nourrir mais des créatrices de richesse.




www.ofce.sciences-po.fr    www.dree.org     www.2005-microcredit.org
   http://www.finansol.org/           

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