Ilana RAMCHAR Economie multiple / Localisation des productions
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Localisation des productions

Proposition :
Chaque pays européen peut fixer un quota de consommation / production minimale (inférieur à 20%) pour chaque produits ou type de produits commercialisé. Toutes les entreprises qui importent des produits doivent  s'approvisionner pour au moins 20% chez des fabriquants dont l'outil productif est implanté nationalement.


Mise en oeuvre :
Chaque entreprise doit choisir une partie de sa consommation dans le commerce local. Chaque commerce ne peut s'approvisionner à l'extérieur que s'il s'approvisionne aussi pour un certain pourcentage (variable selon les produits) dans sa propre région ou pays.
L'état pourra faciliter l'implantation des premières entreprises de production nationale.
Les groupes soumis à l'obligation de consommation nationale pourra répercuter les différences éventuelles de prix sur l'ensemble du même produit (péréquation - lissage).
Une concurrence entre les entreprises nationales pourra être réalisée. Les groupes commerciaux pourront implanter des unités de productions nationales pour leurs besoins propres.
La concurrence est respectée puisque chque entreprise est soumise aux mêmes règles. La concurrence entre pays européens est respectée puisque la masse globale de produits pouvant être importés reste trés forte.
Les progrès de productivité réalisée par les entreprises les plus innovantes (pays extérieurs) pourront être répercutés sur les prix de vente de chaque pays puisque l'obligation locale n'est que de 20%.

Compléments informatifs :
Toute production a pour but premier de satisfaire ses propres besoins en nourriture - vêtements - logement - éducation - déplacements - loisirs - vie sociale locale ou proche
Il est absurde de passer son temps à voyager pour transporter des objets fabriqués ailleurs sous le seul prétexte que d'autres hommes y acceptent de travailler en échange d'un partage de leur travail plus inégalitaire pour eux (moins bien payés).
Il est absurde de passer du temps en déplacements de transports de marchandises au lieu de le consacrer aux loisirs. Il est absurde de brûler du carburant qui pollue, épuise la planète et oblige à un temps de travail de production qui pourrait être du loisir. Réservons le long commerce aux matières premières qu'il faut bien prendre là où elles se trouvent.
La capacité de produire localement une partie des éléments nécessaires à la vie économique permet aussi de se dé-contraindre un peu de la pression des pays capables de modifier les quantités disponibles ou le prix d'acquisition des biens nécessaire . Ce sont en gros les produits énergétiques - la nourriture - les communications - les biens culturels - les produits financiers.
L'indépendance alimentaire locale (région - pays - zone économique) est indispensable puisqu'il s'agit de la première nécessité. La politique économique alimentaire doit donc être hors du commerce mondial pour la plus grande part du tonnage nécessaire à la survie des populations.

Il est tout à fait envisageable de consacrer un minimum de nos productions, dans chaque domaine, pour notre consommation. Nous le faisons déjà pour le passage des musiques en radio, pour la production de nos films, pour notre littérature. Il semble normal que chaque pays (chaque grande région) conserve une partie de son savoir faire technique dans tous les domaines de la production.
Les grands distributeurs pourront alors passer des contrats de production avec certaines entreprises ou fabriqueront eux mêmes sur place  les quotas nécessaires.

Les entrepreneurs qui ne souhaitent pas, ou ne peuvent pas, produire un minimum de leur production pour une consommation locale peuvent partir fabriquer ailleurs. Simplement ils percevront pour leur outil de fabrication, leurs licences, leurs réseaux une rémunération normale. Ceux qui travaillent dans l'entreprise assureront la production minimale.

Il est alors possible de vendre à prix plus élevé que l'importation, quand c'est cas, ou en péréquation avec les importations (pour les grands magasins obligés donc d'incorporer une partie de production nationale).

La concurrence extérieure jouera puisque le minimum sera toujours loin de la consommation globale (sauf particularité) et les progrès de la concurrence devront être intégrés pour pouvoir vendre la production locale (on peut faire confiance aux commerces pour indiquer ce qu'il faut fabriquer)

La mondialisation et spécialisation des productions dans diverses régions a provoqué un recul ici et là de la production alimentaire des pays. Par exemple le Cameroun auto suffisant en 1990 ne l'est plus 60% en 2001. Il est alors à la merci des conditions du commerce mondial.





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