Ilana RAMCHAR Economie multiple / Commerce équitable Copyright de l'auteur

Commerce équitable


Le commerce équitable se développe peu à peu à l'étranger avec des filiales. Mais comme le commerce équitable n'a pas de capital financier (exportable partout) mais seulement le capital humain, chaque pays doit avoir sa société de commerce équitable.
Il faut ensuite fédérer ses diverses entités transnationales en créan,t des sortes d'associations reposant sur la confiance par rapport au contôle des sociétés capitalistes sur leurs filiales.
Le conseil des ministres européen a adopté pour août 2006, le statut de société coopérative européenne ce qui permettra à plusieurs coopératives de pays différents de fusionner..
En 1992 Euresa regroupe des sociétés d'assurances mutuelles (Macif - Maif - P&V (belgique) - Unipol (italie) - Folksam (suéde) - LB group (danemark) - Huk-Coburg (allemagne)
Le crédit coopératif et le crédit mutuel s'efforcent de créer des banques coopératives dans les pays où les banques classiques ne répond pas aux besoins locaux (Mali - Ologne - Albanie - Congo - philippines- etc)
Acome est la SCOP (Société Coopérative Ouvrière de Production) la plus grande de france qui sous traite l'équipement automobile des plus grands groupes.
Mondragone est un groupe coopératif espagnol (marque Fagor) qui fait travailler 70 000 ouvriers et qui a quelques filiales dans le monde.
Chèque déjeuner est crée en 1980 avec des filiales en europe (huit). Il y a aide au départ pour l'investissement et puis les ouvriers, les salariés du pays se prennent en maisn et organisent. les salaires ne vont que de un à cinq.


Le commerce équitable, définition :
Bien que le principe existe depuis les années 60, le commerce équitable reste peu connu des consommateurs. (Janvier 2005)

Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine ", Article 23 de la déclaration universelle des droits de l'homme. Voilà la phrase qui vous accueille sur le site commercequitable.org, la plate-forme pour le commerce équitable. Elle résume clairement les valeurs prônées par ce nouveau mode de production et de consommation.
La naissance du commerce équitable :

Le commerce équitable est né dans les années 60 à l'initiative d'organisations non gouvernementales en Angleterre et aux Pays Bas. Il a pour principe d'aider des coopératives d'artisans dans les pays du sud à se développer de manière durable. Au début, c'était la commercialisation de produits artisanaux de pays du tiers monde. Le succès fut au rendez-vous mais le véritable démarrage du commerce équitable est arrivé avec le " café indio " importé directement par une coopérative du Guatemala.
Le commerce équitable est une façon de faire du commerce social pour aider au développement durable. La logique du profit à tout prix est bannie. Ce système est un moyen d'équilibrer les échanges entre les pays du Nord et ceux du Sud. Les producteurs retrouvent ainsi leur place sur le marché des échanges mondiaux. Les principes du commerce équitable :


Voici les principes du commerce équitable extraits du site de la plate-forme pour le commerce équitable :
" Visant à établir un rapport d'échanges satisfaisants pour tous - du producteur au consommateur - le commerce équitable est fondé sur les principes suivants :
  • Assurer une juste rémunération du travail des producteurs et artisans les plus défavorisés, leur permettant de satisfaire leurs besoins élémentaires : santé, éducation, logement, protection sociale·
  • Garantir le respect des droits fondamentaux des personnes (refus de l'exploitation des enfants, de l'esclavage... )
  • Instaurer des relations durables entre partenaires économiques
  • Favoriser la préservation de l'environnement proposer aux consommateurs des produits de qualité. "



  • En 2005
    Parts de marché.
    Le commerce équitable représente en France 0,005 % de la consommation totale des ménages. Les produits qui en sont issus détiennent, suivant les catégories, entre 0,5 % et 1,5 % (c'est le cas du café) du secteur.

    Chiffre d'affaires. Max Havelaar, qui représente environ 80 % du commerce équitable en France, a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros. A titre de comparaison, les produits de grande consommation (alimentaire, hygiène, beauté, entretien) vendus dans les grandes et moyennes surfaces réalisent en France 65 milliards d'euros.

    Boutiques. On comptait, en 2005 en France, 165 boutiques spécialisées, contre 800 en Allemagne et 412 aux Pays-Bas.




    Car, après les grands acteurs de l'industrie agroalimentaire, c'est au tour des géants de la distribution de s'engouffrer dans la voie du commerce "éthique". Le café "éthique", qui représente 70 % du chiffre d'affaires du commerce équitable, prend de plus en plus de place dans les rayons français. "Il y a une prise de conscience générale de l'importance de ce marché pour les années à venir, y compris chez les multinationales et les gros distributeurs", explique Victor Ferreira, directeur de Max Havelaar France, agent certificateur implanté depuis 1992 en France.

    Altria, Nestlé, Sara Lee et Procter & Gamble, les quatre géants du café - ils torréfient la moitié des volumes vendus -, ont tous lancé, ces derniers mois, des produits étiquetés "équitables" ou "solidaires".

    Kraft Foods, filiale d'Altria, a élargi sa gamme Jacques Vabre en septembre 2005, avec "Un café pour agir". En août 2005, Lavazza avait introduit un café "Voix de la terre". Nestlé préfère attendre les premiers résultats de son "Nescafé Partners Blend", lancé en octobre 2005 en Grande-Bretagne, et labélisé Max Havelaar, pour s'attaquer au marché hexagonal.

    Les marques des distributeurs investissent aussi le terrain. Si Monoprix est engagé depuis 1998, Carrefour annonce pour septembre une gamme baptisée "Carrefour Agir Solidaire". Leclerc, qui ne compte pas créer de marque propre, reconnaît un virage récent vers l'équitable. "Nous avons longtemps hésité avant de nous lancer dans le commerce équitable, mais, aujourd'hui, nous voulons être leader sur ce segment", souligne Michel-Edouard Leclerc.



    Les différents acteurs
    Il existe de nombreux acteurs et partenaires du commerce équitable. Il y a les importateurs comme Solidar'Monde ou les importateurs-détaillants comme Commercequitable.com, Ethnik.org, etc. On retrouve aussi des boutiques spécialisées telles que les Artisans du Soleil ou les Artisans du Monde (réseau de plus de 150 boutiques) et des associations de labellisation comme Max Havelaar pour les produits alimentaires ou Yamana (STEP), pour les tapis par exemple.

    Le label Max Havelaar
    Max Havelaar est un label de "Fair Trade" créé en 1988. C'est en France le principal signe de reconnaissance des produits issus du commerce équitable. Il a une renommée mondiale puisqu'il est présent dans 19 pays, soit 13 pays européens, les Etats-unis, le Japon, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et le Canada. Les consommateurs achetant des produits estampillés de ce label sont sûrs que le producteur a eu une juste rémunération. La démarche de Max Havelaar est basée sur un partenariat avec les producteurs du Sud inscrit dans le respect, la confiance et la durée.

    Quels type de produits : du café à la déco :

    Les produits issus du commerce équitable peuvent être alimentaires ou artisanaux. Dans tous les cas, ils rencontrent de plus en de succès auprès des consommateurs. (Janvier 2005)
    Il existe de nombreux produits issus du commerce équitable. Ils peuvent être alimentaires comme le café, le thé, le chocolat, le riz, les fruits frais ou bien les jus de fruits mais aussi artisanaux.

    Les produits alimentaires dans la grande distribution :
    Tous les hypers et supermarchés proposent au moins un produit issu du commerce équitable, généralement le café qui est le produit phare . Seuls les supérettes n'en commercialisent pas. Loïc Le Moaligou, directeur commercial et marketing de Houra.fr, explique le choix du site de distribuer ces produits. "Nous avons eu une assez forte demande de nos clients fin 2003. On a commencé avec 5-6 produits, les basiques : le café, le thé, le riz. Et puis au vu du succès, nous avons élargi à 20 produits. Le test date d'octobre 2003. Il y a des produits phares et d'autres un petit peu en retrait. Mais c'est assez surprenant de voir que certains produits, dans le classement de leur famille, sont extrêmement bien positionnés. Si vous prenez un produit comme le café, sur nos 70 références, ( en volume de ventes et non en chiffre d'affaires ), nos deux marques de café équitable sont 3e et 5e du classement des ventes ".
    Chez Télémarket, magasin en ligne de Monoprix, le succès est aussi au rendez-vous. "Nous avons référencé à l'occasion de la Quinzaine du Commerce équitable en mai 2004, 11 références en plus des 6 que nous avions déjà à notre assortiment. Lors de cette période de mise en avant, nous avons presque triplé notre chiffre d'affaire sur ces produits. Ce dernier a d'ailleurs été maintenu dans des proportions presque équivalentes suite à notre décision de maintenir ces produits dans l'assortiment permanent de Télémarket."

    Les produits artisanaux dans des boutiques spécialisées :
    Il n'y a pas que les produits alimentaires qui peuvent être issus du commerce équitable. De nombreuses boutiques proposent des produits artisanaux qui proviennent des pays du Sud comme Alter Mundi, Artisanat SEL, Boutic Ethic, Alter Africa.
    Ainsi, la Compagnie du Sénégal et de l'Afrique de l'Ouest a été fondée 1995 avec l'ouverture d'une boutique rue de Grenelle à Paris. Son but : diffuser la production d'artisans d'Afrique de l'Ouest et faire connaître des artistes africains tout en construisant des liens durables et équitables avec chacun d'entre eux. La boutique, désormais située dans le Marais, dispose d'une surface de 700 m2. Anne-Charlotte Saglio, co-gérante, explique que "le magasin plaît car il change des magasins traditionnels. Nous avons du textile, des accessoires, de la décoration, etc. Cela fait dix ans que nous travaillons avec des Africains regroupés en association ou coopérative. Mais plutôt que de parler de commerce équitable, je préfére parler de développement durable. Nous faisons vivre beaucoup de personnes. Pour le textile, nous avons commencé à travailler avec une famille. Maintenant c'est tout le village et même les fermiers alentour qui produisent ".
    Pour en savoir plus, rendez vous pour la 5ème édition de la Quinzaine du commerce équitable qui se déroulera du 30 avril au 15 mai 2005.


    Alter Eco, la jeune marque de commerce équitable française, démontre que "développement durable" peut rimer avec "rentable". Créée en 1999, cette PME a réussi à multiplier par dix son chiffre d'affaires depuis 2002, pour atteindre 10 millions d'euros en 2005. Rentable depuis 2003, son résultat net a plus que doublé en 2004. Une performance compte tenu de son objet social : promouvoir un commerce alternatif, à l'écart des géants de l'agroalimentaire, qui garantit des conditions de travail et de rémunération décentes aux producteurs des pays en développement. Comment Alter Eco a-t-elle réussi à transformer ce projet socialement ambitieux en une réussite économique ?

    A sa création, l'entreprise fait le choix de la distribution spécialisée et ouvre un magasin dédié aux produits du commerce équitable dans le centre de Paris. Mais le chiffre d'affaires ne décolle pas et le loyer grève le budget. Pour Tristan Lecomte, fondateur et président d'Alter Eco, une évidence s'impose : il faut réduire l'offre et augmenter les volumes vendus. Son regard se tourne naturellement vers la grande distribution. Il ferme son magasin parisien et signe en 2002 un contrat d'exclusivité d'un an avec Monoprix. Treize produits équitables font leur apparition dans les rayons thé, chocolat ou sucre de l'enseigne de centre-ville et les consommateurs sont au rendez-vous : entre 2002 et 2003, le chiffre d'affaires de l'entreprise enregistre une croissance de 172 %.

    Un chiffre d'affaires multiplié par 10 en 3 ans
    (en millions d'euros, source : Alter Eco)


    Amortir les frais fixes et développer le réseau de distribution
    Pour Tristan Lecomte, "la massification des volumes n'est pas un choix, c'est un impératif". Objectif : amortir les frais fixes élevés auxquels une entreprise de commerce équitable comme Alter Eco doit faire face. En effet, mettre en place des filières d'approvisionnement coûte cher : il faut aller à la rencontre d'organisations de producteurs, réaliser un audit économique, social et environnemental avant de travailler avec elles, former les agriculteurs et les ouvriers, lorsque la transformation se fait sur place, et assurer un suivi de la production. En 2002, ce poste de dépenses représentait 7,7 % du chiffre d'affaires, une part tombée à 5,8 % en 2004. La promotion des ventes (campagnes d'affichage, habillage de gondoles) génère également des coûts fixes qui peuvent être rationalisés : bien que les montants dédiés à ce poste aient été multipliés par plus de quatre entre 2002 et 2004, leur poids dans le chiffre d'affaires est passé de 4,6 % à 3,4 %.

    Le commerce équitable est non seulement notre raison d'être mais aussi notre outil de différenciation"

    Tristan Lecomte
    Mais pour atteindre cet objectif, Monoprix ne suffit pas. Dès 2003, les produits Alter Eco rejoignent les rayons d'autres grands distributeurs : Cora et Match tout d'abord, puis Système U, Leclerc et Carrefour. Des accords ont également été signés avec certains magasins d'autres enseignes (Casino, Atac, Champion, Intermarché...). Avec 70 références, Alter Eco réalise ainsi désormais 7,8 % des ventes de produits labellisés en France.


    Limiter le surcoût pour le consommateur final
    Ce n'est pas parce que l'on commercialise des produits du commerce équitable et que l'on poursuit un but social que l'on traite plus facilement avec la grande distribution. "Certains de nos interlocuteurs ont un intérêt de départ pour nos produits et nous reçoivent plus facilement. Mais globalement, nous sommes traités comme toute PME et nous devons sans cesse faire nos preuves", témoigne Tristan Lecomte.

    Alter Eco en chiffres

    Date de création : 1999
    Répartition du capital : investisseurs individuels (50,7 %), salariés (8,6 %), fonds (40,7 %)
    Chiffre d'affaires : (estimation en 2005) 10 millions d'euros
    Résultat net : (en 2004) 30.361 euros
    Nombre de références : 70
    Nombre de fournisseurs : 26 organisations de producteurs dans 19 pays
    Distribution : présent dans 2.500 points de vente

    Et faire ses preuves, pour la grande distribution, c'est avant tout vendre. L'augmentation des volumes a notamment permis à l'entreprise de fixer des prix raisonnables pour ses produits. "Nous ne sommes en moyenne que 10 % plus cher que les marques classiques et nous avons même des prix comparables pour certains produits comme les coeurs de palmier, les épices ou le cacao, explique le fondateur. Nous sommes également 20 % moins cher que les marques bio nationales." Le consommateur n'a donc plus obligatoirement besoin de faire de concession sur le prix pour acheter équitable. Le marketing fait le reste.


    Communiquer sur l'histoire du produit
    "Le commerce équitable est non seulement notre raison d'être mais aussi notre fonds de commerce et notre outil de différenciation", analyse Tristan Lecomte. La stratégie marketing d'Alter Eco découle naturellement de son positionnement : si sa priorité est d'augmenter le prix d'achat payé aux producteurs des pays en développement, c'est également son premier argument marketing. Ses campagnes d'affichage mettent ainsi en avant les retombées positives que l'acte de consommation peut avoir. "Nous nous orientons vers une autre forme de marketing, celui du sens, où l'histoire du produit compte plus que l'imaginaire qui lui est associé", explique le fondateur.

    Le créneau du commerce équitable a de belles années devant lui. Aussi, la concurrence s'intensifie-t-elle. Les marques Malongo et Lobodis viennent côtoyer les produits Alter Eco sur les rayonnages des enseignes de la grande distribution. Pour faire face, la PME a choisi de développer une marque multi-produit : là où ses concurrents proposent du café, du thé ou du chocolat, Alter Eco ajoute les épices, l'huile, le riz et le couscous. Cette diversification devrait se renforcer avec l'introduction de produits plus élaborés dans leur offre. D'autres pistes de développement sont également explorées. Une filiale aux Etats-Unis a ainsi été ouverte en 2004 et les ventes en grande distribution ont commencé il y a six mois. Enfin, Alter Eco teste de nouveaux circuits de distribution en lançant un site de vente en ligne (voir site). Un développement financé par des investisseurs privés (particuliers mais également fonds à caractère éthique) ayant renoncé pour un temps à leurs dividendes.



    Proposition :





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