Ilana RAMCHAR Economie multiple /Education / examens Copyright de l'auteur

Définir les diplômes

En 2003, parmi les personnes âgées de 25 à 65 ans, le nombre de celles possédant un diplôme de l'enseignement supérieur, quel qu'il soit, dépasse celui des personnes ne possédant aucun diplôme. Tel n'était pas le cas 10 ans plus tôt.


La définition d'un diplôme est en ce début de XXI siècle est un mixte de durée et de contenu, pris de façon globale. C'est une facilité administrative qui permet de construire des bâtiments, d'organiser les déplacements, les examens, les enseignements, les classements, les filières, les ages de formations.

Or il semble bien qu'avec la durée de vie individuelle, la multiplication des connaissances et la rapidité de modification des métiers, les examens doivent être une accumulation de connaissances acquises selon les occasions, les circonstances, les enseignements disponibles.

Proposition :

L'acquisition des connaissances, savoirs faire et savoirs être, doit pouvoir se faire par l'intermédiaire de modules, au contenu restreint et bien défini, à l'école et tout au long de la vie. Un diplôme est alors un ensemble défini de modules acquis - Brevet, CAP, coiffure, Bac, licence, boulangerie, agrégation, chaudronnerie, etc..

Mise en oeuvre
:

A l'école les modules doivent pouvoir s'assimiler en seize semaines (avec un horaire plus ou moins lourd) ce qui compte tenu du temps nécessaire aux mises en places diverses, formation des groupes, absence courte, jours de tests ou autre mode de contrôle des acquis doit permettre de "digérer" deux modules d'une même matière dans une "année scolaire traditionnelle actuelle".
Les enfants - étudiants - adultes en complément (reprise - adaptation - continuation - réorientation) de formation doivent avoir dans leur projet de formation, à la fois des modules directement liés à leur projet (métallurgie - traduction langues - informatique - musique - etc) mais aussi des modules de culture, de citoyenneté, de service civique , d'histoire,  d'activité sportives, etc qui seront optionnelles mais obligatoires (nombre variable - assiduité de travail ou notation?) pour valider les autres modules.
Certains modules de formation (selon les possibilités locales?) peuvent s'obtenir dans des lieux autres que l'école (académie musique - entreprises - clubs sportifs - association d'entraide - etc). Un enseignant de l'éducation nationale doit alors suivre les élèves ou adultes en formation à l'extérieur (comme actuellement pour les stages en entreprise)
C'est en quelque sorte le principe de la Validation des Acquis de l'Expérience.

Compléments informatifs :

Les enfants que nous sommes tous amenés à connaître (à travers nos rôles de parents - grands parents - amis divers - enseignants - clubs - association) présentent des capacités qui varient dans le temps, des "dons" très variables, des goûts multiples, des caractères changeants et divers, une histoire personnelle spécifique.
Il est illusoire de croire que l'on peut former des produits identiques (et pourquoi tous pareils?) avec des êtres vivants si différents.
Il est préférable de mettre en avant, et de comptabiliser, les capacités de chacun, aussi diverses soient elles, ce qui permet de progresser sur des réussites et non d'avancer sur la fermeture des filières en fonction des échecs aux concours ou examens.

A l'école, autre point important, la durée des études avant délivrance d'un diplôme, c'est à dire la reconnaissance des capacités acquises. Aujourd'hui de très nombreux cycles durent deux années. S'il y a échec c'est une année complète à refaire sur le seul programme de la dernière année alors qu'il y a peut-être des manques qui remontent à plus loin (maladie - manque de travail - changement d'établissement - problèmes familiaux - mauvais contact avec la classe ou quelques enseignants)
L'idée est donc d'avancer essentiellement par modules (il y a le français avancé d'une année pour le bac - contrôle continu pour de nombreuses matières dans les examens actuels - travaux personnels encadrés - stages professionnels divers - trimestres en facultés). Si un module n'est pas réussi après les seize semaines de cours l'élève reprend ce module (et le suivant si les enseignants jugent cela possible en capacités et en places disponibles) pour le valider. Il est possible de prévoir (selon les besoins de chaque établissements ou d'un bassin d'éducation) des modules de rattrapage pour les élèves qui le souhaitent (pendant les vacances?) puisque  ce sont des programmes relativement courts (en huit semaines si l'horaire est doublé).


Le socle lire - écrire - compter reste un fondamental que les techniques modernes peuvent palier en partie dans le travail. Pourtant dans la vie sociale ce socle reste indispensable. Il est donc indispensable que les unités de connaissances concernant ce socle soient toujours accessibles dans les écoles - lycées - collèges - centres formations diverses. Ces socles doivent à tout moments être accessibles à ceux qui en ont besoin.

Pour tout le reste les unités de connaissances doivent être acquises indépendamment les unes des autres. La seule contrainte peut être de lier une ou deux unités professionnelles à des unités "sociales". Ces dernières se sont les activités artistiques - sportives - historiques - etc.

Une unité de comptabilité peut être liée à une pratique régulière de la peinture ou d'un sport ou  de recherche historique ou d'animation.

Cette variété d'unités d'éducation / apprentissage permet de multiplier les lieux de formations, permet d'étendre la formation dans le temps de la vie, de s'adapter aux besoins ou envies des apprenants. L'école traditionnelle indispensable jusque vers 12 ans peut ensuite s'individualiser de plus en plus.

Les moyens informatiques de l'apprentissage permettent cette mise en oeuvre de façon délocalisée et personnalisée et très rapidement adaptable aux variations des besoins de productions sans oublier la culture puisque chaque unités est double.


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