Ilana RAMCHAR | Economie multiple / Travail / Changements | Copyright de l'auteur |
Les changements d'emplois La mobilité inter-entreprise des salariés tient à de nombreuses raisons (différences de salaires, perspectives de carrière, etc.). Parmi ces facteurs, les disparitions d’entreprises occupent une place centrale : aux États-Unis par exemple, une perte d’emploi sur quatre est liée à une fermeture d’établissement. Dans la mesure où les entreprises les plus petites sont aussi celles qui disparaissent le plus, l’ancienneté moyenne des salariés est plus faible dans les petites entreprises que dans les grandes.L’importance de ce facteur se vérifie aussi en France : entre 1985 et 1999 un salarié sur quatre d’une entreprise de moins de 20 salariés concerné par la mobilité est contraint de bouger par suite de la disparition de l’entreprise. Ainsi, si l’on se limite aux entreprises pérennes sur la période, les salariés des entreprises de moins de 20 salariés restent plus longtemps dans leur entreprise que ceux des plus grandes. D’une façon générale, la mobilité « contrainte » par la disparition concerne davantage les salariés des petites entreprises que ceux des grandes, et celles appartenant à un groupe que les entreprises indépendantes ; son importance tend à diminuer avec l’ancienneté des salariés dans l’entreprise. La catégorie socio-professionnelle la plus exposée est celle des ouvriers. En raison d’un turnover des entreprises plus élevé, la construction est le secteur le plus concerné. Enfin, l’ancienneté dans l’entreprise au moment de la mobilité s’avère toutes choses égales par ailleurs comme le principal facteur de la mobilité, contrainte ou non. Si la structure des emplois dans la nation, comme dans l'entreprise, est sujette à modifications parfois fréquentes, aucun empoyé ne doit perdre son emploi à cause d'une restructuration. Il y a environ 1000 plans sociaux suite à des licenciements économiques par an en France qui concernent environ 100 000personnes. Les grandes entreprises peuvent prévoir départ en retraite - déplacement de sites - reconvertion à l'intérieur de l'entreprise. Les PME ont des difficultés pour reclasser leurs licenciés dans leurs propre structures. Proposition : Dans le coût d'une modification de l'organisation d'une entreprise doit être pris en compte le coût de la reconvertion des emplois supprimés. Mise en oeuvre : Les entreprises doivent pouvoir provisionner le coût d'une restructuration. Celle ci est du domaine du prévisible. Cette provision doit donc apparaître dans les bilans financiers annuels. Cette provision sera fixée à un minimum d'au moins 10% de tous les salaires annuels et avantages divers (primes - stock options - mise à disposition- etc) En cas de dépot de bilan, quand l'entreprise ferme il existe une assurance Générale des salaires qui était de 150 000 euros en 2003 et qui est maintenant de moitié soit 75 000 euros. Cela limite les prossibilités d'indemnités intégrales des ouvriers les plus anciens dans l'entreprise. Les licenciements En février 2005 le pdg de carrefour est licencié avec une indemnité de 9,8 millions d'euros (650 ans de smic) équivalent à trois ans de salaires. De quoi embaucher 200 personnes pendant trois ans. Cela est dû au fait que les patrons sont moins bien payés que ceux des autres pays ! La mobilité 12-2005 Le poids des salariés ayant vécu un déclassement dans la hiérarchie socioprofessionnelle a "plus que doublé" en vingt ans, de 3 % au début des années 1980 à près de 7 % dans les années 2000. Le déclassement, encore "très rare entre 1980 et 1985", "n'est plus un phénomène marginal" entre 1998 et 2003. Le fait de "descendre l'échelle sociale" intervient "souvent à la suite d'un passage par le chômage ou l'inactivité", la mobilité descendante constituant "un moyen de conserver un emploi ou, pour les chômeurs, d'en retrouver un plus rapidement", note l'Insee. Hommes et femmes sont égaux face au déclassement, 6,6 % des salariés et 6,8 % de leurs collègues femmes ayant connu une trajectoire descendante en 1998-2003. Entre 1980 et 1985, leur proportion atteignait respectivement 3,2 % et 3,1 %. Des trajectoires ascendantes plus courantes. Un trentenaire sur trois a changé de catégorie socioprofessionnelle entre 1998 et 2003 (contre un sur cinq entre 1980 et 1985), ce qui "est sans doute le signe de recrutements effectués de plus en plus souvent en dessous du niveau de compétence" et "compensés ensuite par des promotions vers des métiers plus en accord avec la formation initiale", analyse l'Insee. |
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