Ilana RAMCHAR Economie multiple / Formation à l'emploi Copyright de l'auteur

Formation à l'emploi

Le passeport formation de la plasturgie. Passeport conservé et mis à jour par le salariés. Pour la formation tout au long de la vie. Le passeport recense les connaissances - compétences - aptitudes - expériences - formations - stages    http://www.plastifaf.com

"Pour les jeunes, nous lancerons le programme d'entrée dans la vie active (EVA). Il reposera sur une allocation d'autonomie dans le cadre d'un parcours de formation et de recherche d'emploi. Chaque jeune bénéficiera d'un suivi individualisé pour accéder à une première expérience professionnelle."
Eva, c'est un pacte de confiance avec les jeunes : faire en sorte que chacun puisse avoir une formation suffisante pour gagner correctement sa vie, fonder un foyer, avoir confiance en l'avenir...




Selon le Conseil économique et social (juillet 2005), les entreprises françaises emploieraient ainsi 800 000 stagiaires par an, dont 60 000 à 120 000, selon les estimations, correspondraient à des postes de travail à temps plein. Les offres de stage sont de plus en plus souvent rédigées comme des offres d'emploi, diffusées sur les mêmes supports que ces dernières, et gérées dans les services de recrutement à l'identique. Un grand groupe a même institué une période d'essai de quinze jours pour les stagiaires qu'il recrute ! La durée de ces stages s'allonge sans cesse, pour finir par s'apparenter à celle d'un CDD (six mois, un an...). En revanche, la rémunération dépasse rarement le smic, même à bac + 5 ! Et, lorsque celle-ci est inférieure de 30 % au smic, l'employeur est exonéré de charges sociales. Au-delà de ce seuil, le stagiaire se voit ouvrir des droits à la retraite... mais pas au chômage. Le stage est décidément plus attractif pour les employeurs... que le CPE.
Le Céreq a ainsi calculé que le taux de diplômés employés trois ans après leur sortie de l'université à un niveau inférieur à celui que leur diplôme leur ouvre normalement est passé de 22 % en 1981 à 43 % en 1997 pour les bac + 2, et de 36 % à 45 % pour les bac + 3 et plus. Même sept ans après leur sortie, environ un tiers des diplômés de 1998, que le Céreq a interrogés à nouveau fin 2005, connaissaient une situation de déclassement. "Plus que la précarité du statut, qui finit par se résorber au fil du temps, le véritable problème est que le diplôme ne procure plus le statut social et le niveau de salaire qu'il offrait il y a quinze ans", conclut Alberto Lopez. Jean-François Giret, chercheur au Céreq, observe également que le diplôme ne produit quasiment pas de différence de salaire significative par rapport à la moyenne jusqu'à bac + 3. "Ce n'est qu'à bac + 5 que la différence devient manifeste."

1971 la loi fonde la formation professionnelle pour assurer l'efficacité économique de l'entreprise et assurer à l'individu la promotion et la culture personnelle.
En 2005 cette formation concerne pour 70% des cas une simple adaptation à l'emploi et pour 10% d'une formation faite à des chômeurs
La formation intéresse 43% des cadres et 14% des ouvriers. 15% des petites entreprises font de la formation contre 44% de celles de plus de 500 ouvriers
En 2004  22 milliards d'euro consacrés à la formation.

Les métiers simples disparaissent, beaucoup d'emplois demandent maintenant des qualifications assez poussées et des capacités qui se mesurent en diplômes.
Or une partie d'entre nous n'aime pas  passer son temps sur des bancs pour écouter ou lire, ils préfèrent être dans l'action où ils sont alors parfaitement capables de faire et d'apprendre.
Il est donc temps de penser à une formation "classique" plus réduite, au moins au départ, et faciliter plus tôt un type d'activité qui plaise réellement.
L'éducation, la formation et l'apprentissage doivent alors être possible tout au long de la vie pour que les intérêts de chacun puissent se concrétiser.


APFA  (Formation Professionnelle des Adultes)
CAP emploi
ANPE ( Agence Nationale Pour l'Emploi)
DDTEFP ( Direction Départementale du Travail de l'Emploi et de la Formation Professionnelle)

Il y a dans chaque région un PRDF (Plan Régional de Développement des Formations) qui doit permettre d'adapter les formations extra scolaires proposées  aux demandes des diverses entreprises locales.

Proposition :
Toute embauche après un plan de formation doit être à durée indéterminée ou assortie d'une aide équivalente au coût de la formation


Mise en oeuvre :
Cette somme sera versée annuellement à proportion de la durée prévue de l'embauche.

On constate que le taux de réinsertion par les circuits d'insertion par le travail (Mission locale - Plan Local d'Insertion par l'Emploi - Service emplois des villes - Associations diverses - ) sont beaucoup plus efficace lors de la reprise de la croissance, lorsque l'offre d'emploi s'accroît de façon générale.
Il ne semble pas que la formation, quelle qu'elle soit, favorise la création d'emplois. Simplement ceux qui sont formés, sont choisis en premier, puisque c'est plus rapide et facile pour les entreprises.

Très bon article mais il faut préciser que les modèles des pays scandinaves ne sont pas forcément moins libéraux que celui de l'Angleterre. Le libéralisme n'a rien contre un haut niveau de protection sociale tant que les mécanismes de cette protection n'interfèrent pas dans la croissance de l'économie (qui profite à tous). Par exemple, au lieu de recourir au protectionisme, il préfère la formation et l'adaptation de la main d'oeuvre comme cité dans l'article comme solution protectrice.


L'immense saut qualitatif qu'il conviendrait de faire, et que j'ai déjà proposé il y a de nombreuses années, serait de considérer que tout chômeur devrait se voir offrir une formation de qualité, rémunérée comme un travail parce qu'elle constituerait une activité utile améliorant le patrimoine de celui qui se forme et la qualité de la nation dont il est citoyen.
Pour être vraiment incitative, une telle réforme devrait stipuler que tout chômeur en formation socialement utile serait rémunéré beaucoup plus qu'un chômeur qui refuserait une telle activité. Et qu'il serait rémunéré par un salaire, et non par une allocation. Il faudrait aussi que toutes ces formations débouchent, au bout d'un temps raisonnable, sur un emploi, ce qui ne serait possible que si tous les emplois débouchaient aussi, au bout d'un temps raisonnable, sur une formation. C'est-à-dire si tous les salariés étaient tenus, comme ils devraient l'être, à une formation permanente, laissant leur place, pour un temps, à des gens sortant de formation. Le financement de cette réforme serait assuré par les sommes immenses consacrées aujourd'hui aux allocations chômage et à la formation permanente.

La société changerait de nature: pour la première fois, se former serait considéré comme un acte socialement utile. Cette évidence est assez révolutionnaire pour ne pas être facile à entendre.


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