Des modules pour les programmes

L'acquisition des connaissances, savoirs faire et savoirs être, doit pouvoir se réaliser par l'intermédiaire de modules, au contenu restreint et bien défini, pendant le temps scolaire et tout au long de la vie. Un diplôme est alors un ensemble défini de modules acquis - Brevet, CAP, coiffure, Bac, licence, boulangerie, agrégation, chaudronnerie, comptabilité, accueil, etc..

A l'école le contenu des modules doit pouvoir être assimilé en seize semaines (l’horaire est donc plus ou moins lourd) ce qui, compte tenu du temps nécessaire aux mises en places diverses, formation des groupes, absence courte (élève ou enseignant), jours de tests ou autre mode de contrôle des acquis, doit permettre de "digérer" deux modules d'une même matière dans une "année scolaire traditionnelle actuelle".

Les enfants – collégiens – lycéens - étudiants - adultes en complément de formation (reprise - adaptation - continuation - réorientation) doivent avoir dans leur projet de formation, des modules directement liés à leur projet (métallurgie - traduction langues - informatique - musique – tourisme – agriculture – commerce - etc). Mais ils doivent en même temps préparer des modules obligatoires (langue maternelle – lecture – mathématiques – écriture) et des modules optionnels à choisir (un ou plusieurs) parmi ceux de culture, de citoyenneté, de service civique, d'histoire, d'activités sportives, etc (nombre variable – avec assiduité ou notation ?) afin de permettre la validation définitive des autres modules.

Certains modules de formation (selon les possibilités locales ?) peuvent s'obtenir dans des lieux autres que l'école (académie de musique - entreprises - clubs sportifs - association d'entraide - etc). Un enseignant de l'éducation nationale doit alors suivre les élèves ou adultes en formation à l'extérieur (comme actuellement pour les divers stages en entreprise qui ont lieu pour presque toutes les formations).

L'idée générale est d'avancer à son rythme en additionnant des modules. Actuellement cette manière de voir existe déjà sous différentes formes. Il y a le français avancé d'une année pour le bac – le contrôle continu pour de nombreuses matières – les travaux personnels encadrés – les stages professionnels divers – les semestres en facultés – les acquis partiels d’examen.

Si un module n'est pas réussi après les seize semaines de cours, l'élève reprend ce module (et le suivant si les enseignants jugent cela possible en capacités et en places disponibles) dans l’espoir de pouvoir le valider. Il est possible de prévoir (selon les besoins de chaque établissement ou d'un bassin d'éducation) des modules de rattrapage pour les élèves qui le souhaitent (pendant les vacances – en dehors des heures de cours) – avec des enseignants ou intervenants différents puisque ce sont des programmes relativement courts (huit semaines si l'horaire normal est doublé).

Le principe de la Validation des Acquis de l'Expérience peut être considéré comme une forme modulaire d’acquisition des connaissances.

Des adultes en insertion peuvent trouver leur place dans des modules de remise à niveau dans les divers établissements scolaires (avec les élèves ou en groupe séparé). Ces modules sont assurés par les enseignants des établissements scolaires ou par des intervenants extérieurs (ceux des stages de remise à niveau ?). Cela ferait entrer les adultes dans les couloirs et cours de récréation.

Lorsque les élèves choisissent la formation professionnelle, celle-ci reste intégrée à la préparation de plusieurs modules aux contenus professionnels, de mise à niveau ou culturels.

Compléments informatifs :

Les enfants que nous sommes tous amenés à connaître (à travers nos rôles de parents - grands parents - amis divers - enseignants - associations - clubs) présentent des capacités qui varient dans le temps, des "dons" individuels très variables, des goûts multiples, des caractères changeants et divers, une histoire personnelle spécifique.

Il est donc illusoire de croire que l'on peut former des produits identiques (et pourquoi tous pareils ?) avec des êtres vivants si différents.

Il est préférable de mettre en avant, et de comptabiliser, les réussites et les capacités de chacun, aussi diverses soient elles, et non d'avancer sur la fermeture progressive des diverses filières en fonction des échecs aux concours ou examens.

Aujourd'hui de très nombreux cycles scolaires durent plusieurs années. S'il y a échec c'est donc une ou deux années complètes, à refaire sur le seul programme d’études de la dernière année. Or il y a peut-être des manques de connaissances qui remontent à plus loin pour des raisons souvent temporaires (maladie - manque de travail - changement d'établissement - problèmes familiaux - mauvais contact avec la classe ou quelques enseignants). Travailler par module permet de déceler et réparer plus rapidement.

L’apprentissage par modules permet, sur un socle d’apprentissages qui reste important, de varier les voies de réussite dans le contenu et dans le temps. Les modules peuvent allonger ou raccourcir les parcours scolaires selon l’élève.

Les modules permettent, si c’est nécessaire, de réduire le nombre d’élèves pour avoir une pédagogie temporairement plus individualisée.

Les modules ne sont pas destinés à être consommés, mais choisis. Dès lors ils sont obligatoires et sanctionnés négativement si la présence n’est pas suffisante (8 cours sur dix ?).

Les modules peuvent varier en nombre. Cinquante élèves si les locaux le permettent et si les élèves de ce module ne posent pas de problèmes de discipline ou d’appétence. Dix élèves s’il s’agit d’enfants instables ou ayant des retards avérés dans certaines activités (lecture – écriture – coordination motrice – etc.)

Les enseignants ayant le goût et les compétences pour certaines formes de pédagogies peuvent mettre en place des modules destinés à s’adapter mieux aux capacités et /ou au caractère de certains élèves.

La diversité des modules optionnels peut faciliter la motivation, le choix, et l’acceptation des modules perçus comme moins « plaisants » pour certains élèves.